La presse des États-Unis annonce que jeudi, le système politique américain commencera le processus de choisir le Président suivant des États-Unis.
Mais ceci n’est pas vrai :
Le processus est déjà en grande partie achevé, car nous savons déjà que le président suivant sera, très probablement, un parmi ces onze personnes très riches, chacune ayant des positions politiques qui - si mis en œuvre - tueront peut-être onze millions de pauvres.
Les candidats probables - Bloomberg, Clinton, Edwards, Giuliani, Gore, Huckabee, McCain, Obama, le Riz, Romney et Thompson - diffèrent de beaucoup de façons, y compris une différence marginale concernant des nombres des morts probables, et ils diffèrent du grade de leur soutien des meurtres par moyens d’armes aux feux (Bloomberg, Huckabee et Romney ,oins responsables de ceci, puisqu'ils n'ont pas encore été responsables au niveau national).
Mais ils s'opposent tous à une mise en oeuvre équitable des lois contre le meurtre et ils s'opposent tous aux transferts d'assez de richesses maintenant pour empêcher toutes les morts autrement évitables.
Le but de la mise en oeuvre des lois contre le meurtre ne devrait pas être controversés. La plupart des gens de conscience les soutiendraient. Et même les dirigeants des États-Unis eux-mêmes les soutiennent souvent - quoique seulement sur le papier ou en principe.
Quant au meurtre, le président Bush a déclaré aux Nations Unies le 10 novembre 2001 : "nous devons nous unir dans l'opposition à tous les terroristes, non seulement certains d'entre eux... Aucune aspiration nationale, aucun tort dont on aurait souffert ne peut jamais justifier le meurtre d’innocents... Les alliés de la terreur sont également coupables de meurtre et également responsables devant la justice."
Mais tandis que Bush parlait ainsi, écoutait comme partie de sa délégation un certain Elliot Abrams qui est et était, l’un des conseillers supérieurs de Bush concernant Israël-Palestine, et qui a dirigé pendant les années 80 l'appui américain soutenant les mises à mort terroristes de civils au Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua (où, comme le Général américain John Galvin s'est exprimé, on a chassé "des cibles douces," comme des coopératives agricoles).
De plus, le Président n'est pas allé au commissariat de police se dénoncer pour ce qui se passait exactement à ce moment-là, c’est-à-dire un attentat par bombardement de villages Afghans, ou pour armer, entraîner financer des régimes qui dans plusieurs douzaines de pays alliés aux Américains pratiquent dans le monde entier l’assassinat des innocents.
Et personne parmi les candidats à la présidence américaine ne l'aurait fait différemment.
Ils ont tous soutenu l'invasion de l’Afghanistan (quoi qu'ils varient sur l'Irak). Personne d’entre eux n'a rejeté la pratique américaine ordinaire d'appui chaque année aux régimes terroristes (le Congrès vient de voter deux projets de loi d’envergure concernant la défense, et de financements d'opérations à l’étranger. Ceux-ci aideront de façon mortelle des pays comme la Colombie, l'Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Israël, l'Irak, le Congo, le Pakistan et l'Indonésie). Également, personne n'a exigé que des fonctionnaires américains répondent à la justice.
Une situation semblable concerne les morts évitables. Les États-Unis se déclarent que, aussi eux, y sont contre ; ils ont un programme d'aide alimentaire et des programmes de santé mondiaux et Bill Clinton a un fond qui sert à épargner quelque peu de vies de certains individus (aussi bien que la fourniture de fonds privés directement pour le couple Clinton).
Mais pas question de transfert d’assez de fonds pour arrêter la faim mondiale, ou pour prévenir la mort par diarrhée n’importe où. Personne parmi les présidentiables ne l’a jamais proposé.
Mais si les États-Unis le voulaient, ce serait fait. Des millions de morts seraient en vie. Mais rien n’a été fait, s’agit il de gouvernements républicains ou de la présidence Clinton/Gore.
En fait si par exemple Michael Bloomberg (le maire milliardaire de New York) voulait le faire – ou avait choisi de le faire – les 5 millions de gosses sous-alimentés et à cause de ça, morts, auraient pu être nourris et en vie, à cause de sa richesse personnelle, parce que, selon Forbes magazine, il vaut 11,5 milliards de dollars.
Voilà la position de la démocratie en Amérique.
On a le droit de voter, mais pas de choix réel, surtout si on veut voter contre le meurtre et pour sauver des gosses affamés et pour penser d’une façon indépendante.
Aucun choix, c'est-à-dire à moins qu’on n’en oblige pas les autorités. Les Américains n’y sont pas arrivés encore.
by Allan Nairn, News and Comment, http://www.newsc.blogspot.com
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